Concert Symphonique

« Les tambourinaires, on le sait trop peu, ont, dès le XVIIIème siècle, opté pour une pratique populaire de la musique « savante », ouverte aux langages musicaux les plus divers et très loin de ce que les musicologues appellent « musiques traditionnelles ». C’est dire que l’association avec l’orchestre symphonique a de tout temps été très naturelle à leurs yeux. Cependant, ce n’est que dans la deuxième moitié du XXème siècle que des compositeurs ont systématiquement écrit pour tambourin et orchestre.

On aura un bon exemple de ces compositions, dans le programme que nous proposons, avec la Petite Suite de Maurice Maréchal (1934-2014), qui réunit une pièce néo-médiévale à la française, Romance et Pastourelle, une valse romantique à l’italienne (Il Gattopardo), d’après le film de Visconti et une fantaisie à l’américaine, Little dancing ghost, dont l’auteur nous dit : « Dans un cimetière indien, un petit feu follet vient sautiller au rythme d’une danse indienne de la plus haute fantaisie, à grand renfort de sonorités étranges ».

De son élève et ami Maurice Guis (né en 1939), on entendra Septembre, une valse à 5 temps, ainsi que son Tango. Son Concerto italiano, pour deux tambourins solistes, ensemble de tambourinaires et orchestre, comprend un premier mouvement intitulé Vivaldiana, à la manière de Vivaldi, puis Pastorale veneziana et un final « à programme » : Réunion de paysans et de bergers interrompue par un orage, dans lequel intervient un récitant. Les solistes seront Élodie Soulié et Virginie Giai.

Les pièces pour orchestre seul resteront dans ce climat provençal, avec l’Ouverture Lei Cassaire de la Negro du compositeur marseillais contemporain Jean-Pierre Mazet, l’une des deux suites de l’Arlésienne de Bizet et la Suite provençale du compositeur aixois Darius Milhaud